L’énergie renouvelable pour les framboises toute l’année.

Candidat principal :
Mirella Aoun, PhD, Université Bishop’s

Codemandeur :
Sébastien Poncet, Université de Sherbrooke

Des scientifiques de l’Université Bishop’s et de l’Université de Sherbrooke cherchent à réduire l’empreinte carbone de la production de fruits en développant des énergies renouvelables sur place. Des serres solaires passives révolutionnaires s’attaqueront aux supports de croissance, à la consommation d’énergie et à la gestion de l’eau, tout en favorisant une approche “fleur sur commande”.

CANberries : Production de baies canadiennes tout au long de l’année

Si les serres traditionnelles permettent d’allonger la période de végétation, elles peuvent également être gourmandes en électricité, une énergie qui peut être fournie par des combustibles fossiles.

Des scientifiques de l’Université Bishop’s et de l’Université de Sherbrooke cherchent à réduire l’empreinte carbone de la production fruitière en développant une énergie renouvelable sur place pour les serres locales. Dirigée par le Dr Mirella Aoun, l’équipe s’associe à Berger, leader mondial dans la production de substrats de culture de première qualité, aux Productions Horticoles Demers et aux producteurs agricoles Pouliot, une entreprise familiale québécoise, pour cultiver des framboises tout au long de l’année. “À l’avenir, nous pourrions être en mesure de produire des fruits biologiques hors saison”, explique le Dr Aoun. “C’est du jamais vu pour les framboises et les serres.

Le prototype de pointe de l’équipe entreprendra plusieurs cycles de production pendant la saison morte en utilisant différentes variétés de framboises. “La percée la plus importante serait la production à l’automne”, déclare le Dr Aoun. “Personne ne l’a encore fait en raison des défis technologiques. En particulier, la lumière du soleil à l’automne n’est pas suffisante”.

“Lorsque nous aurons réussi et que nous aurons fait une percée, cela signifiera que les Canadiens auront accès à des fruits produits localement, en dehors de la saison. Ils n’auront plus à compter sur les importations. Les consommateurs auront accès à des produits locaux nutritifs, cultivés selon le processus le plus durable possible.

La conception de la serre solaire passive CANberries maximise l’utilisation de la lumière et de la chaleur naturelles disponibles, mais ce que la nature ne peut pas fournir est complété par des technologies agrivoltaïques et aérogéothermiques. Les cultures sont cultivées tandis qu’un système photovoltaïque intégré contribue à alimenter l’éclairage artificiel, l’irrigation et les systèmes de refroidissement de la serre. Les panneaux peuvent être ouverts pour laisser entrer la lumière naturelle ou fermés pour donner de l’ombre. “Une serre d’hiver peut être utilisée dans n’importe quelle ferme”, explique le Dr Aoun. “Cependant, nous intégrons ces technologies d’énergie alternative, ce qui nous permet d’évoluer vers une plus grande durabilité”.

Les autres méthodes de préservation des ressources du projet comprennent la collecte de l’eau de pluie et de l’évaporation, ainsi que le traitement et le stockage de l’eau à l’énergie solaire lors de la phase de mise à l’échelle, ce qui permet d’étendre les propriétés de conception circulaire de la serre. Cette circularité est un moyen de garder les choses aussi naturelles et écologiques que possible.

L’agroéconomiste de l’équipe recueillera des données économiques afin de déterminer comment ces pratiques de culture durables et respectueuses de l’environnement peuvent être adaptées pour soutenir au mieux les producteurs, les communautés agricoles et les entrepreneurs. Pour réussir, il faut que les Canadiens soient à la pointe de cette technologie agricole, qu’ils créent des emplois et qu’ils mettent en lumière la nécessité d’une collaboration intersectorielle à l’avenir pour les étudiants et les entrepreneurs. “Il n’est pas encore possible d’atteindre une productivité commerciale au mètre carré pour les framboises”, explique le Dr Aoun. “Nous trouvons le meilleur scénario pour la mise à l’échelle, non seulement au niveau technologique, mais aussi au niveau économique.


Collaborateurs

  • Leyla Amiri, Université de Sherbrooke
  • Darren Bardati, Université Bishop’s
  • Andréane Gravel, Les Productions Horticoles Demers
  • Joey Boudreault, Ferme Onésime Pouliot
  • Stéphanie Forcier, Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ)
  • Izmir Hernandez, Réseau D’expertise en Innovation Agricole
  • Jane Morrison, Université Bishop’s
  • Sylvain Nicolay, Université de Sherbrooke