Les scientifiques qui proposent de cultiver des aliments dans l’espace peuvent utiliser les mêmes techniques pour cultiver des aliments dans le nord du Canada.

Demandeur principal :
Mike Dixon, PhD, Université de Guelph

Co-candidats :
Thomas Graham, PhD, Université de Guelph
Michael Stasiak, PhD, Université de Guelph

Appliquant les leçons tirées des projets entrepris pour cultiver des aliments dans l’espace, le projet Seasonal Strawberry Optimization de l’Université de Guelph offre une solution scientifique pour la plantation à haute densité en utilisant un environnement intérieur économe en énergie et en espace, ainsi qu’un éclairage LED personnalisé. Leur conception de ferme verticale permet à la fois la production et la propagation des plantes, et permettra aux agriculteurs de passer de cultures à feuilles à croissance rapide à des cultures plus denses en énergie, telles que les baies.

Optimisation saisonnière des fraises : Une approche hybride pour relever les défis saisonniers de la production de fraises et de la sécurité alimentaire au Canada

“Si nous pouvons cultiver des aliments dans l’espace, nous pouvons le faire partout. Tel est le principe directeur de l’approche innovante adoptée par une équipe de l’université de Guelph pour produire des cultures dans les environnements les plus difficiles du monde. “Les solutions que nous avons trouvées pour la Lune et Mars sont encore plus adaptées aux environnements difficiles de la Terre”, explique Mike Dixon, chef de projet, “en particulier au Canada, et plus particulièrement dans le Nord canadien”.

Directeur du centre de recherche sur les systèmes d’environnement contrôlé de l’université de Guelph, M. Dixon a mis en place le programme d’agriculture spatiale et de survie avancée de l’université, qui fournit des recherches sur la survie avancée à l’Agence spatiale canadienne, à la NASA et à l’Agence spatiale européenne. “Dans l’espace, le recyclage est essentiel”, explique-t-il. “Il ne peut y avoir de gaspillage dans l’espace ! On ne peut rien jeter, surtout pas l’eau et les nutriments. Il s’agit donc d’un transfert de technologie essentiel que nous exploiterons.

“Si nous voulons produire des aliments tout au long de l’année au Canada, nous devrons cultiver à l’intérieur. L’hybridation est la clé, et il s’agit d’être complémentaire, pas compétitif.”

Les terrains froids et privés de lumière des régions septentrionales du Canada ne permettent pas une agriculture robuste, ce qui a créé une dépendance vis-à-vis des importations et une insécurité alimentaire pour les populations locales. Le projet d’optimisation saisonnière des fraises offre une solution scientifique pour la plantation à haute densité dans un environnement intérieur économe en énergie et en espace. Développé avec les codemandeurs Thomas Graham et Michael Stasiak de l’Université de Guelph, le projet permettra de cultiver et de propager des fraises à grande échelle en combinant des serres avancées et des méthodes d’agriculture verticale. La configuration hybride maximise la lumière du soleil disponible pendant la saison de croissance traditionnelle et prolonge la saison grâce à un éclairage LED personnalisé. “On peut profiter pleinement du soleil quand il est là”, explique le Dr Graham, “mais avec le système hybride, nous obtenons le meilleur des deux mondes”.

Cette approche économe en ressources mais hautement productive permettra aux agriculteurs de passer des cultures de feuilles à croissance rapide à des cultures plus denses en énergie, telles que les baies. Les fraises sont particulièrement bien adaptées au système de production hybride, car elles ont une stature physique et un mode de croissance qui conviennent à la fois aux serres et à la culture verticale. Avec leur courte durée de conservation et des importations annuelles d’une valeur de près de 475 millions de dollars, les fraises fraîches sont depuis longtemps mûres pour des investissements dans la production nationale tout au long de l’année.

L’équipe du projet comprend également des experts en agriculture en milieu contrôlé de l’Université de Guelph et de Mucci Farms, l’un des plus grands producteurs en serre du Canada et le plus grand producteur de fraises en milieu contrôlé d’Amérique du Nord. Modulable et économe en énergie, la conception hybride de l’équipe peut être modifiée pour cultiver d’autres fruits et légumes dans divers environnements, tels que les climats chauds et secs du Moyen-Orient. “Il existe sur Terre des environnements extrêmes où l’agriculture n’est tout simplement pas rentable”, explique le Dr Dixon, “et nous proposons de faire en sorte qu’il en soit ainsi”.

Le Dr Graham ajoute : “Nous devons simplement changer la définition de l’agriculture. Un conteneur d’expédition est-il une ferme ? Oui.”


Collaborateurs

  • Bert Mucci, PDG, Mucci Farms
  • Mathew Walsh, directeur financier, Mucci Farms
  • Herney Hernandez, chef de culture, Mucci Farms
  • George Dekker, chef de projet, Mucci Farms
  • Nasir Mahmood, producteur principal, Mucci Farms
  • Jamie Lawson, Université de Guelph
  • Theresa Rondeau Vuk, Université de Guelph